“ Le long des lignes blanches, tout semble immense dans le silence de la nuit, les ombres qui dansent, les ombres qui dansent….”
Voilà quelques mots extraits de « Je rentre tard », morceau aérien et envoûtant, récente signature emblématique de l’évolution marquante de la musicienne Adèle Coyo. Ils symbolisent les espaces troublants, contrastés et poétiques de son univers créatif actuel, entre ombre et lumière, entre puissance et fragilité. Depuis sa maison d’enfance nichée au coeur d’une forêt cantalienne, Adèle Coyo aurait pu rester en admiration devant ses premiers amours folk, Bon Iver, Birdy, Cocoon,.. et demeurer recluse dans une cabane en bois pour l’éternité. Mais la musique est devenue progressivement pour elle ce plein espace de liberté et d’émancipation où elle se réalise et s’accomplit, ce lieu à elle, où elle peut libérer son énergie créative, ce jardin secret et intime, où elle peut parler d’amour, de blessures et d’enfance.
Femme de son époque, musicienne de son temps, Adèle Coyo n’a jamais été aussi à l’écoute de son coeur, de son corps, de ses sensations, des vibrations du monde. Dans sa musique, elle assume ainsi désormais l’intégralité du nuancier de sa sensibilité organique, unique et romantique. Son attention est notamment tourné vers l’Australie : elle se retrouve ainsi dans la manière d’être et de faire de Julia Stone, célèbre pour son duo avec son frère Angus; elle a été particulièrement marquée par les instants lunaires et le lyrisme vocal tout en retenue du dernier album au long cours du musicien RY X, « Unfurl ».
Mais loin de subir le simple jeu des influences, Adèle Coyo revendique fièrement la vision musicale qui est la sienne, elle qui a notamment choisi de chanter dans la langue de Voltaire, en dépit de sa connexion affective avec le folk anglo-saxon. Au passage obligé des comparaisons, les noms de Ladylike Lilly, de Francoeur, d’Emilie Simon et même pourquoi pas de Keren Ann pourraient ressortir du chapeau, mais il manquerait toujours quelque chose pour cerner pleinement l’univers de l’Auvergnate, ni complètement electro pop, pas totalement chanson, et quand même toujours un peu folk. Un mot pourrait être lâché : détermination. En effet, Adèle Coyo a véritablement tracé le chemin sur lequel elle s’est engagée, celui d’une musique élégante, sensible et recherchée, qui lui appartient. Pour asseoir cette ambition artistique volontaire et authentique, elle a su s’entourer de grands talents et de personnalités inspirantes. En particulier de Delayre, musicien accompli et innovant, artiste en pleine ascension, et fondateur du studio Talk Back Music. Avec lui, elle transporte ses compositions, le plus souvent délivrées sous forme d’ébauches épurées à la guitare et à la voix, dans le bain de textures, de matières de la musique électronique. Elle a été rejoint également par le guitariste très expérimenté Laurent Berthon, qui apporte avec la finesse de son jeu aérien et inspiré, une très belle lumière mélodique, au coeur d’un océan de subtiles couches sonores et rythmiques. Enfin, Adèle Coyo a choisi de confier la direction artistique de son projet à Frederic Roz, directeur de la salle Le Tremplin, pour bénéficier de son expertise, de son exigence mais aussi de son regard bienveillant et passionné.
A l’aube de la sortie d’un nouvel EP, elle se présente actuellement avec une envie décuplée sur scène, accompagnée de ses complices Delayre et Laurent Berthon pour donner vie à plus de deux ans de travail intense et acharné, qui lui ouvrent aujourd’hui les portes de tous les possibles.
Laurent Thore
Crédits Photo : Hannah Lovell / Mike Smith studio Le Fort
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